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Afrika by bus
15 septembre 2010

Issaka alias Akass

 

Issaka à 28 ans, né de  père et de mère mossi, il à 2 frères et 4 sœurs. Son père travaillait dans la  location de voiture, sa maman s’occupe de sa famille. Il est né  a Kombissiri, est venu vivre tout de suite à Ouaga et y a toujours vécu. Il a grandi dans le quartier de Zingtang, où il aimait l’ambiance, la musique, les ballades et… les conneries.

Il a été a l’école jusqu’en 6eme, ses parents payent 3 fois la 5eme mais lui ne se sent pas fait pour l’école, et n’y voit pas d’avenir. Il préférait le sport et l’art, comme le dessin « j’étais toujours au tableau quand il fallait dessiner »Issaka espérait une vie d’artistes, avec plus de liberté et moins de contraintes.

Il traine dans sa jeunesse au centre de musique Surkoutounou, crée par les grands frères partis en Europe pour encourager les jeunes à développer leurs talents artistiques. Au départ on leur achète des djembés, mais très vite, les jeunes apprennent à les construire eux même.

issaka

Il découvre et apprécie le djembé, mais ses parents ne sont pas d’accord. En effet ca n’est pas dans leur culture de jouer cet instrument, il ne fait pas parti de l’histoire Mossi, à la différence de la Bara(peau tendue sur une grosse calebasse). Mais Iassaka pense qu’il n’y a pas d’avenir dans la Bara, instrument trop marginale « personne ne veut prendre des cours de Bara ». Il continue donc à apprendre, à jouer, puis écoute ses parents pour ne plus être en conflit et arrête la musique « je faisais quand même un peu de maracasse !.. »

En 1998 il n’est donc plus à l’école, et ne joue plus de musique…

Il est embauché en mécanique pendant un an à Ouaga, dans les garages pour camions, et en parallèle découvre le rap, comme moyen d’expression. Au départ  « c’est du  rap à la va t’assoir »,  juste pour le délire, puis, petit a petit, il écrit d’avantage, découvre qu’il aime ca, peaufine ses textes et se dit que ca peut être une voie. Il  chante dans différents groupes : le premier est RACE (comme racine), puis Pang-ya-wende PYW (la force est a dieu), Black boys 13 (13 comme un mauvais jour), Double zéro+1, puis le collectif Esprit du ghetto. Ca le canalise, lui donne une ambition, et occupé par sa passion, il stop les conneries.

Il se rapproche d’Inoussa en 2002, et créent ensemble le groupe Ghetto mentalité (bientôt le clip !). Depuis, Issaka à « un pied dans le boulot, l’autre dans le rap ». Sa réputation lui permet d’être respecté et de se voir proposer plusieurs pistes de travail, de connexions « Au quartier on m’appel le Saint maire du ghetto, j’ai jamais fait de coup tordus ». Il gère un télé centre pendant un an, puis travail avec son frère en mécanique, pendant deux ans, se débrouille avec des petits business (achat, vente, rend service), continue à fréquenter la troupe de musique « je joue plus mais tous mes potes sont la bas », et enfin retourne à contre cœur à la mécanique depuis quatre ans.

L’année prochaine Issaka souhaite bosser dur dans le rap,  et continuer la mécanique puisque ca lui garanti un métier. Il à également de nombreuses opportunités de partir en France, mais à toujours refusé jusque la, de peur de ne « pas vouloir revenir ».

Dans 10 ans, il se voit bien intégré dans le rap, multiplier les projets, mais à une vision assez flou et à beaucoup de mal à se projeter sur sa vie familiale. En fait il souhaite se détacher de toutes les pressions, des enjeux familiaux, qui le freinent et l’empêchent d’avancer. C’est ce qu’il à particulièrement apprécié dans le projet Afrika by bus ; la possibilité de s’éloigner des problèmes et connaître une sensation de liberté.

P1040614

 « C’est ensemble qu’on évolue »

« La vie appartient à ceux qui ne baissent pas les bras »

« Tant que je vis, ma gloire apparaitra »

 

 

 

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Commentaires
R
La persévérance affaibli la difficulté Alias Akass!
A
l'histoire continue
A
haha une publicité subliminale a été subtilement glissée dans ce post, sauras tu la retrouver ami lecteur??
Afrika by bus
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